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Invictus
"Invaincu" en latin
Poème de William Ernest HENLEY (1849-1903). Titre du film de Clint EASTWOOD sur Nelson MANDELA qui a fait de la Coupe du monde de rugby le ciment de sa nation.
Hors de la nuit qui me recouvre,
Noire comme un puits d’un pôle à l’autre,
Je remercie les dieux,
Quoi qu’ils puissent être
Pour mon âme indomptable.
Prisonnier des circonstances,
Je n’ai pas gémi ni pleuré à voix haute.
Sous les coups de la fortune,
Je suis debout bien que blessé.
Au-delà de ce monde de colère et de pleurs,
Ne plane que l’Horreur de l’ombre.
Et pourtant la menace du temps
Me trouve et me trouvera sans peur.
Aussi étroit soit le chemin,
Bien qu’on m’accuse et qu’on me blâme,
Je suis le maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme.
Poème très connu dans les pays anglo-saxons. Nelson MANDELA a souvent récité ce poème pendant ses 27 années de détention.
Traduction d’après la VF de la série Les Frères Scott :
Invictus - Nelson Mandela
Dans la nuit qui m’environne,
Dans les ténèbres qui m’enserrent,
Je loue les dieux qui me donnent une âme
À la fois, noble et fière.
Prisonnier de ma situation,
Je ne veux pas me rebeller.
Meurtri par les tribulations,
Je suis debout, bien que blessé.
En ce lieu d’opprobre et de pleurs,
Je ne vois qu’horreur et ombres.
Les années s’annoncent sombres,
Mais je ne connaîtrai pas la peur.
Aussi étroit que soit le chemin,
Bien qu’on m’accuse et qu’on me blâme ;
Je suis le maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme.
William Ernest Henley ( 1849-1903 )
Texte original de 1931 :
Out of the night that covers me,
Black as the pit from pole to pole,
I thank whatever gods may be
For my unconquerable soul.
In the fell clutch of circumstance
I have not winced nor cried aloud.
Under the bludgeonings of chance
My head is bloody, but unbowed.
Beyond this place of wrath and tears
Looms but the Horror of the shade,
And yet the menace of the years
Finds and shall find me unafraid.
It matters not how strait the gate,
How charged with punishments the scroll,
I am the master of my fate :
I am the captain of my soul.
Ces versions se trouvent ici
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Le jour où je me suis aimé pour vrai
dans la poésie de Charlie Chaplin
(par Charlie Chaplin)
Le jour où je me suis aimé pour vrai, j’ai compris qu’en toutes circonstances, j’étais à la bonne place, au bon moment. Et, alors, j’ai pu me relaxer.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Estime de soi.
Le jour où je me suis aimé pour vrai, j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle, n’étaient rien d’autre qu’un signal lorsque je vais à l’encontre de mes convictions.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Authenticité.
Le jour où je me suis aimé pour vrai, j’ai cessé de vouloir une vie différente et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive contribue à ma croissance personnelle.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Maturité.
Le jour où je me suis aimé pour vrai, j’ai commencé à percevoir l’abus dans le fait de forcer une situation, ou une personne, dans le seul but d’obtenir ce que je veux, sachant très bien que ni la personne ni moi-même ne sommes prêts et que ce n’est pas le moment.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Respect.
Le jour où je me suis aimé pour vrai, j’ai commencé à me libérer de tout ce qui ne m’était pas salutaire, personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie. Au début, ma raison appelait ça de l’égoïsme.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Amour Propre.
Le jour où je me suis aimé pour vrai, j’ai cessé d’avoir peur du temps libre et j’ai arrêté de faire de grand plans, j’ai abandonné les méga - projets du futur. Aujourd’hui, je fais ce qui est correct, ce que j’aime, quand ça me plaît et à mon rythme.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Simplicité.
Le jour où je me suis aimé pour vrai, j’ai cessé de chercher à toujours avoir raison et me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé.
Aujourd’hui, j’ai découvert l’Humilité.
Le jour où je me suis aimé pour vrai, j’ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l’avenir. Aujourd’hui, je vis au présent, là où toute la vie se passe.
Aujourd’hui, je vis une seule journée à la fois, et ça s’appelle Plénitude.
Le jour où je me suis aimé pour vrai, j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir, mais si je la mets au service de mon coeur, elle devient un allié très précieux.
Tout ceci est Savoir Vivre !
(envoyé par une amie et redécouvert sur le bien sympathique blog de Cécile que j’ai mis en lien.)
Est-ce vraiment Charlie Chaplin l’auteur ? J’en doute parce que je n’ai jusqu’ici pas trouvé le livre dont ce poème serait tiré, mais qu’importe. Si ce n’est pas lui, c’est un ou une merveilleux(se)anonyme...
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L’humanité toute entière a besoin de toi !
Michel QUOIST
Si la note disait : Ce n’est pas une note qui fait la musique... Il n’y aurait pas de symphonie.
Si le mot disait : Ce n’est pas un mot qui peut faire une page... Il n’y aurait pas de livre.
Si la pierre disait : Ce n’est pas une pierre qui peut monter un mur... Il n’y aurait pas de maison.
Si la goutte d’eau disait : Ce n’est pas une goutte d’eau qui peut faire une rivière... Il n’y aurait pas d’océan.
Si le grain de blé disait : Ce n’est pas un grain de blé qui commence un champ... Il n’y aurait pas de moisson.
Si l’homme disait : Ce n’est pas un geste d’amour qui peut sauver l’humanité... Il n’y aurait pas de bonheur.
Comme la symphonie a besoin de chaque note,
Comme le livre a besoin de chaque mot,
Comme la maison a besoin de chaque pierre,
Comme l’océan a besoin de chaque goutte d’eau,
Comme la moisson a besoin de chaque grain de blé,
L’humanité toute entière a besoin de toi :
Là où tu es, là comme tu es,
Avec ta joie, ton espérance, ta souffrance, ta misère.
L’humanité toute entière a besoin de toi,
Car tu es unique et irremplaçable.
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Avoir et Etre
Yves Duteil
Loin des vieux livres de grammaire,
Ecoutez comment un beau soir,
Ma mère m’enseigna les mystères
Du verbe être et du verbe avoir.
Parmi mes meilleurs auxiliaires,
Il est deux verbes originaux.
Avoir et Être étaient deux frères
Que j’ai connus dès le berceau.
Bien qu’opposés de caractère,
On pouvait les croire jumeaux,
Tant leur histoire est singulière.
Mais ces deux frères étaient rivaux.
Ce qu’Avoir aurait voulu être
Être voulait toujours l’avoir.
À ne vouloir ni dieu ni maître,
Le verbe Être s’est fait avoir.
Son frère Avoir était en banque
Et faisait un grand numéro,
Alors qu’Être, toujours en manque.
Souffrait beaucoup dans son ego.
Pendant qu’Être apprenait à lire
Et faisait ses humanités,
De son côté sans rien lui dire
Avoir apprenait à compter.
Et il amassait des fortunes
En avoirs, en liquidités,
Pendant qu’Être, un peu dans la lune
S’était laissé déposséder.
Avoir était ostentatoire
Lorsqu’il se montrait généreux,
Être en revanche, et c’est notoire,
Est bien souvent présomptueux.
Avoir voyage en classe Affaires.
Il met tous ses titres à l’abri.
Alors qu’Être est plus débonnaire,
Il ne gardera rien pour lui.
Sa richesse est tout intérieure,
Ce sont les choses de l’esprit.
Le verbe Être est tout en pudeur,
Et sa noblesse est à ce prix.
Un jour à force de chimères
Pour parvenir à un accord,
Entre verbes ça peut se faire,
Ils conjuguèrent leurs efforts.
Et pour ne pas perdre la face
Au milieu des mots rassemblés,
Ils se sont répartis les tâches
Pour enfin se réconcilier.
Le verbe Avoir a besoin d’Être
Parce qu’être, c’est exister.
Le verbe Être a besoin d’avoirs
Pour enrichir ses bons côtés.
Et de palabres interminables
En arguties alambiquées,
Nos deux frères inséparables
Ont pu être et avoir été.
Oublie ton passé,
Qu`il soit simple ou composé.
Participe à ton Présent
Pour que ton Futur soit Plus-que-Parfait...
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Dilection
Mot que Farid B. m’a fait appris
Définition du dictionnaire : C’est un amour pur et pénétré de tendresse spirituelle.
Voici un poème d’Albert Samain :
Dilection
J’adore l’indécis, les sons, les couleurs frêles,
Tout ce qui tremble, ondule, et frissonne, et chatoie :
Les cheveux et les yeux, l’eau, les feuilles, la soie,
Et la spiritualité des formes grêles ;
Les rimes se frôlant comme des tourterelles,
La fumée où le songe en spirales tournoie,
La chambre au crépuscule, où Son profil se noie,
Et la caresse de Ses mains surnaturelles ;
L’heure de ciel au long des lèvres câlinée,
L’âme comme d’un poids de délice inclinée,
L’âme qui meurt ainsi qu’une rose fanée,
Et tel coeur d’ombre chaste, embaumé de mystère,
Où veille, comme le rubis d’un lampadaire,
Nuit et jour, un amour mystique et solitaire.
(Recueil : Au jardin de l’infante)
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