Spiritualité et religions
 
   
Décalogue de la sérénité
Prière du matin
Lettre à un ami "mécréant"...
Pâques
Pour moi, être saint signifie être moi-même.
"Il m’aime, je réponds à son amour : c’est tout simple."
La prière de l’iconographe
Noël 2008
Testament spirituel du pape Jean XXIII
Petites béatitudes
Prière du bonheur
Noël 2009
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La théologie de la libération : son rôle anti-hégémonique
Noël 2013
Lettre ouverte au monde musulman par Abdennour Bidar
Prière du moment présent
Zarathoustra : l’homme qui créa le concept du bonheur
Lettre encyclique Laudato Si du Pape François
Prière par les sentiments pour l’humusation
Commentaire de l’Evangile de Marthe et Marie
Homélie du Pape François le 31 juillet 2016 à Cracovie (Pologne),
La spiritualité n’est pas un système religieux
     
   
   
 
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      Pâques
   
    Aujourd’hui, 23 mars 2008, je rejoins le groupe des Seniors : j’ai 65 ans. Bon anniversaire Marthe-Marie !

La dernière fois que Pâques est tombée un 23 mars, c’était en 1913 ! Une autre étape de ma vie s’ouvre. J’ai le vent en poupe ! Merci Seigneur et donne-moi encore assez de temps et de santé pour accomplir ta volonté, c’est-à-dire continuer de grandir dans l’Amour, m’épanouir totalement pour partager ton bonheur...

En courant...

Pour courir, on courait ! A en perdre le souffle. Pauvre Pierre ! Il avait beau être costaud, l’âge se faisait sentir. Au bout de quelques foulées, j’avais un mètre, puis dix, puis vingt mètres d’avance sur lui. On courait.

On essayait de ne penser à rien et pourtant nous étions bouleversés jusqu’au fond de l’âme. Qu’avait dit Marie-Madeleine ? "On a enlevé le Seigneur !". Dès que j’ai entendu ces mots, quelque chose - ou quelqu’un - au fond de moi a soufflé : "Il est vivant".

Mais je ne voulais pas y croire. C’aurait été trop beau, Seigneur ! Je t’avais vu cloué à la croix. J’avais entendu tes derniers cris. Je sentais encore sur moi ton ultime souffle. Je t’avais enveloppé dans un linceul, et pourtant, tout en courant, je ne pouvais admettre de chercher des explications logiques. Tout en courant, j’entendais Pierre grommeler, accusant tour à tour les prêtres, les scribes, les pharisiens, les grecs, les samaritains, les païens... qui sais-je encore... de t’avoir sorti du tombeau.

Qu’il m’a paru loin, Seigneur, ton tombeau ce matin-là. D’autant plus loin que, plus j’avançais, plus je savais que nous courions pour rien. Nous courions après un mort, alors que tu étais vivant, ailleurs. Nous courions après le passé, et tu étais déjà dans l’avenir. Nous courions après une absence et tu étais plus présent que jamais.

Voici le tombeau. La pierre roulée sur le côté. J’ai aperçu le linceul dans lequel je t’avais moi-même enserré. Inutile d’entrer. Je savais que tu n’étais plus là, que l’on ne t’avait pas enlevé - ils t’auraient pris enveloppé dans tes linges - que tu étais parti de toi-même.

Mais où étais-tu Seigneur ? Dans quel monde voyageais-tu ? Je suis entré quand même. Il fallait que je voie ton absence pour croire à ta résurrection. Tu m’en as dit davantage Seigneur, en n’étant pas là, qu’en te montrant à tes disciples. La foi, celle qui sauve de la peur, je l’ai recueillie, Seigneur, dans le trou d’un tombeau vide.

J’ai bien fait de courir, ce matin-là, vers un tombeau. Ce n’est pas après toi que je courais, mais au-devant de la vie, au-devant de toi le Vivant, qui ne cesses de nous précéder là où tu nous attends.

Texte d’un auteur encore inconnu (j’indiquerai son nom dès que je le saurai) transmis par la soeur de ma mère, religieuse clarisse à Montauban (France).