La fin de Farid aux soins palliatifs est à l’image de sa vie. Les infirmières et médecins disaient de lui : "c’est un battant". Il luttait toujours pour ce fil de vie et surtout par ce fil d’amour qu’il a pu recevoir pendant ses derniers jours entouré jour et nuit par sa famille, quelques proches, l’aumônière, l’assistante sociale et la psychologue du début de son incarcération, les amis.
Cette sortie de prison n’aura pas été vaine car il a miraculeusement tenu malgré le cancer et la grève de la faim et de la soif qu’il a continué à l’hôpital.
Cette "prolongation" exceptionnelle dans son état de gisant agonisant, conscient jusqu’à la fin aura permis aux proches de l’accompagner dans un cadre apaisant.
Farid aura reçu ce dernier bain d’amour et de tendresse avant de se retirer.
Merci à vous, au médecin et infirmières de l’hôpital, aux gardiens qui ont souvent dégusté avec lui, aux aumôniers et personnel social.
Il aura marqué par sa détermination, son entêtement les combats menés à la fois contre les autres et contre lui-même.
On pouvait le détester ou le trouver attachant car il nous renvoyait tous à nos propres grandeurs et misères.
On ne lui retirera pas son fond d’humanité et on espère qu’il trouvera enfin la paix de l’autre côté.
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