Ses qualités :
Il est intelligent, généreux, vif, intéressé (aime apprendre par lui-même), très actif. Il ne demande qu’à rendre service, à faire plaisir.
Ses défauts :
Ceux du revers de ses qualités :
Il est hyper-actif.
Il prend des initiatives sans demander la permission.
Il ne connaît pas les limites.
Il n’accepte pas les leçons.
Il ne supporte pas la frustration.
Il pense mieux savoir que tout le monde.
Il décide et impose sa décision.
Il est très dépendant du regard d’autrui.
Il est perfectionniste.
Il a besoin de tout contrôler.
Ses difficultés :
Il a un problème de santé qui limite ses activités physiques.
Il est très angoissé, vite insécurisé.
Le risque qu’il court en grandissant :
Souffrir et faire souffrir.
Se faire rejeter par les autres parce qu’il se rend insupportable.
Risque de relation conflictuelle avec un employeur.
Lui faire "gentiment" la leçon, le raisonner avant de l’avoir écouté, se fâcher, le punir n’obtiennent aucun résultat durable.
On dirait au contraire que plus il grandit, plus son comportement asocial, autrement dit inadapté à la société, empire.
Que se passe-t-il et comment faire ?
Cet ado semble profondément insécurisé au sens dont nous parlons de la sécurité en relation avec ses besoins vitaux.
Il a un grand besoin de reconnaissance, d’estime de soi peut-être inconsciemment lié à son état de santé ("je ne mérite pas d’être en bonne santé ?"), d’être rassuré. Quels sont ses antécédents familiaux ? Nous héritons d’une "mémoire" génétique.
Dès lors, si cette analyse est juste, lui faire la leçon l’humilie et l’entraîne à augmenter son comportement déviant dans l’espoir de remplir un manque imaginaire. Tout excès de comportement indique qu’un ou des besoins ne sont pas identifiés et dès lors, ils ne peuvent pas être remplis correctement par l’intéressé.
Il n’y a pas d’autre choix à nos yeux que de commencer par le faire parler sur les événements désagréables qu’il provoque, chercher avec lui le besoin qu’il tente ainsi de satisfaire et comment il peut le satisfaire autrement sans risquer un retour de flamme ou lâcher prise d’un besoin imaginaire ou archaïque (par exemple, le contrôle).
Lui montrer après l’avoir écouté que le dialogue est possible avec les adultes, qu’il sera pris au sérieux, qu’il est encore en âge d’apprendre (comme à tout âge d’ailleurs), d’ailleurs n’est-il pas heureux d’apprendre ?, que la frustration fait partie de la vie parce que tout n’est pas accessible tout le temps, parler avec lui de bonheur qui n’est pas que dans les possessions matérielles ou le regard des autres.
Mettre en évidence ses talents. Le rassurer sur l’amour et l’estime dont il est l’objet et lui montrer que ces besoins vitaux sont les mêmes pour tout le monde. S’il veut éviter les problèmes, il a intérêt d’y être attentif, autrement dit, de respecter les personnes, leur intimité, leur espace et veiller à leur santé.
Lorsque l’on suscite la parole d’un ado dans la confiance, il est heureux de parler de ce qu’il ressent, de ses besoins. Il se sent écouté et c’est l’essentiel pour l’amener à évoluer vers plus de confiance en lui et dès lors, un comportement acceptable dans la société.
Il peut aussi être utile et éclairant de consulter le site du TDA/H (Troubles de l’attention/Hyperactivité). Pour la Belgique : L’association publie en particulier une brochure qui concerne les ado : lisible en ligne.
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