Ce processus est présenté dans l’ouvrage : "La méthode Sédona - L’art du lâcher prise" par Hale DWOSKIN, éditions Valinor, Québec - ISBN - 10 : 2-923228-06-5 - ISBN - 13 : 978-2-923228-06-8.

Il y a de nombreuses présentations de cette méthode via les moteurs de recherche sur internet. Par exemple, un site suisse Je me suis inspirée de ma propre expérience pour proposer un préambule.

Avant toute chose, il est important d’examiner :
  si l’émotion ressentie vous appartient ? Ou s’il s’agit du ressenti d’une autre personne ? Dans ce deuxième cas, il est relativement simple de "lâcher prise" ;
  si ce que vous ressentez négativement et que vous ruminez : colère, révolte, tristesse, dégoût, indignation, etc. mobilise en vous des énergies pour un changement ou non. Si cette émotion est vaine, tourne en rond, "lâcher prise" se passe facilement en suivant les étapes indiquées ;
  enfin ne vous confondez pas avec votre émotion. Ne dites pas : je suis triste, etc. mais "il y a de la tristesse en moi".

Le lâcher prise fonctionnera uniquement si vous constatez que ces sentiments négatifs n’ont comme seul résultat que de vous faire du mal à vous-même. S’ils ne peuvent pas déboucher sur une action constructive, ils fonctionnent dans le corps comme du poison.

L’« art du lâcher prise » est basé sur trois questions :
  Est-ce que je peux me permettre de lâcher prise ?
  Est-ce que je voudrais lâcher prise ? La réponse attendue à ces deux questions, sans intervention du mental, est OUI ou NON
  Quand ? Développement ci-dessous.

Première étape du lâcher prise

Se focaliser sur son problème, et ensuite s’autoriser à ressentir dans la profondeur tout ce que vous ressentez dans ce moment. Prendre le temps nécessaire pour cela. Accepter ce ressenti. Le respecter. Ne pas le juger.

Selon Lester LEVENSON, il y a derrière ces émotions des motivations inconscientes qu’on peut appeler « besoins archaïques », c’est-à-dire liés à notre enfance et/ou à l’expérience des premiers hommes :
  besoin d’approbation
  besoin de contrôle
  besoin de sécurité
  besoin d’être séparé (ou uni)

Dans ce cas, ce ne sont pas des besoins vitaux. Donc, j’ajoute comme question : quel besoin se trouve derrière cette émotion ?

Deuxième étape

  « Est-ce-que je peux me permettre de laisser ce ressenti s’en aller ? »
  « Oui » ou « non » ?

Faire de son mieux pour répondre oui ou non sans jugement sur soi-même, ni réflexion sur la suite.

Troisième étape

Se poser cette simple question : « Est-ce-que je voudrais laisser ce ressenti s’en aller ? ». En d’autres mots : « Est-ce que j’en aurais la volonté ? »

Encore une fois, rester à l’écart de tout débat interne. Se rappeler que l’on est toujours en train d’effectuer ce processus pour soi-même dans un but de libération. Il n’est pas important que le ressenti soit justifié parfois depuis longtemps ou considéré comme légitime.

Si la réponse est non, ou si vous n’êtes pas certain(e), demandez-vous : « Est-ce que je préfère subir ce ressenti ou est-ce que je préfère être heureux(se) ? »

Même si la réponse est encore « non », continuez.

Quatrième étape

Se poser cette simple question : « Quand ? »

Il s’agit d’une invitation à en terminer avec ce ressenti tout de suite. Vous vous apercevrez peut-être que vous êtes simplement en train de lâcher prise.

Cinquième étape

Répéter les quatre étapes précédentes aussi souvent que nécessaire jusqu’à ce que vous soyez libéré(e) de ce ressenti. Vous vous apercevrez probablement que vous êtes en train de lâcher prise un peu à chaque étape du processus.

Au début, les résultats peuvent être peu visibles, mais si vous êtes persévérant(e), les résultats seront de plus en plus évidents. Vous vous apercevrez peut-être que vous avez des couches d’émotions en relation avec un sujet particulier.

Finalement, vous serez étonné(e) de constater que ce ressenti était comme une bulle de savon : détaché de vous, il disparaît. Dès lors, cette méthode de "lâcher prise" fonctionne de manière très efficace...