Journée hivernale.
9H25 : Départ de Lessines vers Bruxelles. Arrêt inhabituel en gare de Lot. Il est 10H35 quand on arrive gare du Midi.
10H35 : On annonce l’arrivée du train pour Charleroi, ma correspondance, départ prévu à 10H35 ; il a un peu de retard. Je cours et l’attrape.
11H30 : Bus pour Jamioulx : demain Madame ! La Ville de Charleroi n’a plus de sel. Il ne roule pas.
12H27 : Bus de Nalines détourné. On m’a conseillé de le prendre. Je rencontre une personne âgée qui porte une croix. Elle se dit "consacrée au Seigneur". Nous faisons un peu connaissance. Elle est visiteuse de homes, éducatrice de formation. Elle a été mise à la porte partout et fièrement déclare : Depuis, on applique dans les homes ce que j’avais toujours préconisé avec d’autres collègues ! (Je pense à Farid.) Je lui raconte que dimanche, j’ai vu un prêtre consacrer une hostie brisée et casser toutes les hosties pour la communion. Enfin, le geste du partage de Jésus dans lequel il est présent. C’est à ce geste que les disciples d’Emmaüs l’ont reconnu ! Je lui laisse l’adresse de ce site.
Le bus me déposera à 12H50 à 1/2H de marche de la prison. Le conducteur me dit qu’en cas de problème, il y a un n° de téléphone sur la borne de l’arrêt provisoire.
Je fais du stop en marchant. Un taxi s’arrête. Son occupante baisse la vitre : "Vous allez où Madame ?", je réponds "A la prison", elle me dit : "Moi aussi, montez". Elle est accompagnée d’un petit garçon. Je suis toute contente car à la prison, on m’avait recommandé d’arriver avant 13H afin de faciliter le "mouvement" de Farid à l’intérieur de la prison. Je lui demande si je peux participer aux frais. Elle accepte et propose 1,40 Euro, cela l’arrange car ainsi elle aura de la monnaie pour les boissons.
13H20 : Je suis prête, près du parloir d’avocat. Je vais chercher boissons et douceur. On m’indique qu’une fois le sas de contrôle passé, je ne pourrai plus revenir en arrière. Le temps passe... Je ne me répète pas. Voir article précédent. Je choisis un parloir chauffé. Je n’avais pas vu la caméra. Y a-t-il un micro ? Qu’importe ! Nous n’avons rien à cacher. Farid arrivera à 13H40 et nous aurons parloir jusque 15H10.
Je sors en courant. Je fais du stop pour rejoindre l’arrêt du bus prévu à l’heure 50’. Une personne s’arrête et me déposera un peu pus loin lorsqu’elle tourne vers Nalines. Je suis dix minutes à l’avance. Deux gamins courent me rejoindre. Le temps passe. Pas de bus. Je téléphone : le bus est supprimé. Nous faisons du stop les gamins et moi. Une kiné d’une école voisine qui les connaît s’arrête et nous charge dans sa voiture. Nous faisons agréablement connaissance. Après avoir déposé les gamins, elle me conduira jusqu’à la gare de Charleroi ! "Chacune son tour dit-elle". C’est vrai que j’ai déjà fait ce genre de dépannage. Je lui donne aussi l’adresse du site. Et là, le train vers Bruxelles doit arriver très vite.
Je fais connaissance avec la "contrôleuse" du train que j’ai entendue parler l’anglais. Je lui fais remarquer qu’elle doit être multilingue pour ce boulot. Nous sympathisons.
Le train pour Bruxelles aura du retard à son tour. Je cours pour attraper la correspondance pour Lessines car il n’y a qu’un train pour cette destination toutes les heures. Les portes sont fermées quand j’arrive sauf une, celle du contrôleur. Le train va démarrer. Elle me crie : "Courez près du contrôleur". Ce que je fais. Il m’attend. Je grimpe. Les portes se ferment et le train démarre. Ouf !
Autour de la visite à Farid, n’est-ce pas une journée jubilatoire qui valait la peine d’être racontée ?
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