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      Ma santé (suite), une tranche de vie
   
    De la dépression au stress chronique et du stress chronique, à la guérison...

Le 23 septembre 2009, anniversaire d’une de mes belle-filles, je lui téléphone. Elle me demande comment je vais. Je lui réponds : mal, que je ne souhaite cela à personne, qu’il n’est pas possible d’en parler, que j’ai envie de mourir. Elle me conseille d’aller voir un ami J.R. aromathérapeute et qui travaille au pendule. Ce que je ferai le dimanche suivant, 27 septembre.

Ce jour-là, je trouve par terre dans mon bureau mon dictionnaire ouvert à la page "lumineux", lumière...

J.R. parcourt en ma présence avec son pendule un spectre chromatique, couleur après couleur, en commençant par l’anti-vert et en terminant par le blanc. L’anti-vert précède et le blanc termine le spectre. L’anti-vert correspond aux failles, sous les caves. Il peut être positif (conservation) ou négatif (pourriture). Entre les deux, les 7 couleurs de l’arc-en-ciel qui correspondent chacune à un chakra, un organe vital.

A partir du premier chakra, le pendule indique une chute d’énergie vitale,... qui se répète chakra après chakra. Il me dit : quand c’est ainsi, c’est qu’il y a une ou des entités au-dessus de toi, c’est-à-dire une âme qui pompe ton énergie. Ensemble, nous déterminons de qui il s’agit. Il me dit : c’est un homme. Son pendule hésite entre famille ou connaissance. Immédiatement, je sais de qui il s’agit et cela peut s’expliquer. C’est une âme en détresse. Je suis émue aux larmes.

J.R. me fournira un petit traitement aromathérapeutique et cela vaut la peine de dire pour sa crédibilité que je n’ai payé que 13 Euros pour les produits et près de deux heures d’entretien ! Une porte s’est ouverte pour moi sur un monde que je continuerai d’explorer.

Le 5 octobre, je suis allée rendre visite sur son conseil à une personne qui aide à délivrer - pour elles et pour nous - les âmes en détresse. Elle me fait entrer dans une profonde relaxation et appelle mon ami décédé qu’elle interroge. C’est comme si je devenais cet ami. Il répond à travers moi, parle de sa peur de l’inconnu, des ténèbres dans lesquelles il se trouve. C’est sa maman qui lui tend les bras et l’invite à "monter" vers la lumière. Ainsi, je rencontrerai ma soeur, ma mère et mon grand-père paternel. Dans chaque cas, quelque chose est à pardonner pour ces personnes et pour moi. Nous prions. Je sortirai comme allégée. Dans les jours qui suivront, je devrai être attentive pour ne pas revenir en arrière. Il faudra deux ou trois semaines pour ressentir le bénéfice de ce travail me dit-elle.

Le 7 octobre : je redors jusque 10H. Impression de très grande fatigue, de surcharge de travail. Je suis à cran.

Le 8 octobre 2009, j’inscris sur mon agenda de santé : "Très fatiguée mentalement, stress permanent, différent de la dépression".

Du 13 au 16 : séjour solitaire à la Colline de Pénuel avec Noisette (la petite Yorkshire hérité de mes parents décédés) (ce n’était pas une bonne idée de la prendre avec moi).

Je loge à St-Raphaël, une poustinia toute en bois au-dessus de la colline. Elle domine une grande prairie et dans le fond, il y a une cascade. Le matin, c’est plein soleil. Le 14, je rêve que je me trouve dans une maison aux grandes fenêtres. Un couple veut entrer. Je me sens très angoissée et je dois mettre beaucoup de force pour les en empêcher et fermer la porte à clé contre le vent qui souffle.

Le 16, je suis réveillée par un coup de feu qui a claqué dans ma tête. Je hurle. Fatiguée. Mal au ventre. Je me couche les mains sur le ventre et dis un Notre-Père. Le mal s’en va.

Le soir, conférence par Bernard TIRTIAUX, verrier, l’auteur du "Passeur de lumière" qui a fabriqué le grand vitrail de la chapelle du lieu.

A mon retour, je m’attèle à des courriels familiaux. Le 20, je vais chez le docteur à cause d’une tendinite qui dure depuis longtemps et de ma fatigue chronique. Il me prescrit des vitamines. J’ai aussi vidé deux boîtes de bioptimum stress qui contiennent beaucoup de magnésium. Je nettoie le disque dur de mon ordinateur, défragmentation, etc.

Le 21, toujours très fatiguée et chargée, je vide complètement mon bureau, j’y installe un lit de futon qui traînait au grenier sur lequel je dors la nuit suivante. J’installe skype et acquiers des écouteurs.

Le 22, je me lève l’esprit plus clair. Visite d’une très bonne amie pour qui je prépare un excellent minestrone et une tarte à la résinée (sorte de sirop liquide rapporté par des amis suisses).

Le 24 (et une fois de plus la semaine suivante), je tente vainement de faire soigner ma tendinite par un médecin acupuncteur.

Le 25, je décide de structurer ma journée en incluant natation et piano. Je rejouerai du piano mais je n’irai nager que plus tard. Je garde toujours une bouteille d’eau près de moi. Je bois beaucoup.

Nous décidons mon mari et moi d’une semaine de "retraite" à la maison du 4 au 10 novembre : supprimer le téléphone, internet, sauf SMS en cas d’urgence pour les enfants. Finalement, ne parvenant pas à terminer ce que je considérais comme ne pouvant attendre, ce sera du 6 au 12 novembre.

Le 28 octobre : attaque de sistite (rechute). Je prends de la Furadantine prescrite par le docteur pendant une semaine. Elle guérit. Le 29, je suis très occupée.

Le 30, je suis si fatiguée en me levant que je me recouche pour une sieste à 10.30H du matin ! Je ne suis pas habillée. Contact téléphonique très difficile avec une personne proche qui se montre très dure et méchante. Je reste étonnamment calme et à distance, pourtant aimante. Quoi qu’elle me dise ne me blesse pas. Je me sens triste pour elle.

Le samedi 31, je continue au Monastère de Péruwelz mon icône de St-Michel. Chaque fois que je la retrouve, elle me dépasse et m’émeut par sa beauté.

Lundi 2 novembre, j’assiste à une matinée d’un colloque sur l’identité chrétienne non pour le colloque lui-même mais parce que je veux prendre contact avec le Professeur ARNSPERGER qui a préfacé le livre sur "la simplicité volontaire" de Emeline de BOUVER. Je souhaite qu’il devienne mon "mentor". Il m’invite à lui écrire.

Ce jour-là, j’ai aussi rencontré Monique, la maman de Farid et le soir, je participais avec mon tambour à une très belle cérémonie de la pleine lune et des morts avec Puka Amaru (Théo). Trop fatiguée pour vraiment en profiter. C’est comme si je m’étais "coupée" de mes sensations.

Le 4 novembre, toujours très fatiguée, impression de rechute de dépression.

Le 5 : lorsque j’envoie mon courriel à ARNSPERGER, je découvre le courriel d’Emeline (son élève doctorante) qui voudrait me revoir. Elle viendra à la maison.

Le même jour, j’écris à [Philippe DEFEYT(président du CPAS de Namur et fondateur d’Ecolo, administrateur et chercheur à l’Institut pour un Développement Durable) seulement pour lui faire signe car je n’ai pas encore pu travailler sur la note qu’il m’a passée début septembre. J’apprends lors du journal TV qu’il sera interviewé le lendemain matin vendredi ! Yung aurait appelé ce double "hasard" "synchronicité". La "Vie" (l’Esprit, Dieu...) m’indique que continuer le travail sur les besoins vitaux, c’est bien ma voie, ma mission personnelle...

Le 7, je terminerai et ramènerai précieusement St-Michel à la maison. Il se trouve dans le salon et du fauteuil, je le regarde et le prie de loin.

Comment puis-je avoir tout et ne pas être heureuse ? Réponse suggérée dans l’article précédent qui explique la dépression endogène. Je comprends le sentiment de culpabilité des dépressifs.

LE 12 NOVEMBRE 2009, JE DECIDE D’ARRETER LES MEDICAMENTS ANTI-DEPRESSEURS de ma propre initiative : j’en étais à un demi par jour, ce qui est très peu. Le Dr qui me suit me dit que c’est ma responsabilité, qu’on verra... Et trouver les moyens naturels de stimuler les hormones du cerveau (tambour, jazz, nature, courir, nager..., prendre soin de mon apparence..., mise en ordre de mon bureau, structure, programme d’activités..., rire).

Je constate que ma volonté n’est plus malade : je décide et fais ce que je décide. Je fais ce que je peux et j’accepte mes limites. Je prends distance. je ne me sens plus obligée de tas de choses. Toutefois, se remettre à vivre demande de la patience. Comme un petit enfant qui apprend à marcher. Un jour à la fois...

NOUS SOMMES LE 9 JUIN 2010 : JE VAIS DE MIEUX EN MIEUX SANS AVOIR REPRIS DE MEDICAMENT ANTI-DEPRESSEUR sauf du Millepertuis (plante sous forme de comprimé) depuis le 7 mai.

J’ai suivi le premier module d’Estime de soi de Claudette van OOST présenté sur ce site. J’apprends à installer mes frontières (ressentir la distance entre moi et l’autre).

J’ai arrêté de rencontrer le Dr D (je décommande deux rendez-vous) qui ne peut plus rien m’apprendre en théorie et qui n’envisage pas les aspects spirituels.

J’ai décidé de rencontrer le Doyen de ma paroisse. La vie, c’est vivre avec des questions me dit-il mais en ayant un horizon, une espérance. On ne voit pas toujours ou pas du tout les fruits de ce qu’on fait. Moïse ne verra jamais la terre promise. Jean-Baptiste prépare la route d’un autre. Il ne verra pas Jésus mort et ressuscité. Quand Jésus est mort en croix, c’était l’échec. Ses disciples se cachaient. Il ne faut pas mettre d’énergie sur un résultat mais faire confiance. C’était comme si il avait soulevé le couvercle d’une casserole d’eau bouillante. Quel soulagement !

TOUJOURS REVENIR AU PRESENT, METTRE LE PLAISIR A LA PREMIERE PLACE ET NON LA RECHERCHE DE RESULTAT, LACHER PRISE

Je retourne à l’atelier de peinture et commence une grande toile. Difficile. Mais peu à peu, le projet ressortira. J’invente. Au centre du chaos, un petit enfant blotti à genoux contre la poitrine d’un ange.

Je prends soin de ma santé physique, programme un labo de sommeil...

Je participe à une neuvaine à Marie dans un quartier de Lessines : pendant 9 jours, je vais le soir réciter le chapelet et participer à la messe. Je me sens proche des autres personnes, fais des connaissances. J’ai remis mes intentions, je porte la médaille miraculeuse.

Un projet de conférence sur les besoins vitaux à Lessines prend forme peu à peu : rencontre du président du CPAS et de la responsable des assistantes sociales, de deux échevins, des animateurs des services d"accueil d’ado, d’enfants et d’adultes.

Je me réengage sur le plan politique (je prépare enfin l’article sur l’histoire de mes engagements).

Pourquoi toujours cette difficulté à entreprendre le plus difficile : trier, mettre de l’ordre dans de nombreuses caisses qui s’entassent au grenier,... Avec Claudette, j’explore ce mur. Que signifie-t-il ? Je prends conscience qu’il me dit à travers mon père : "Pour qui te prends-tu ?". Voulant lui être fidèle, je m’empêche d’entreprendre ce que je veux et peux. En fait, du point de vue de Papa, ce n’était pas un manque d’estime pour moi, bien au contraire sans doute. C’était sa façon à lui de "se sauver", d’exister ( !) Comme personne ne m’a expliqué ce qui se passait, j’ai traduit son attitude en manque d’estime pour moi. Cela a mangé mes énergies et a sans doute provoqué en profondeur ma dépression.

Chacun suit son chemin... Une telle expérience est-elle communicable ? Qui sait ? Si quelqu’un pouvait y réagir dans le Forum ? Si cela avait pu faire un peu de bien à quelqu’un de me lire ? Comme j’en serais heureuse !

LE 2 JUIN 2011

Quelques hauts de plus en plus longs, quelques bas de plus en plus courts... pour arriver à une stabilisation de mes énergies dans ce que j’appelle "bonheur", ce qui ne signifie pas absence de tristesses, de lassitude, de fatigue, de perte de sens. La différence, c’est que ces moments sont comme des nuages qui passent dans un ciel bleu où le soleil est inévitable.

J’ai attendu depuis le 9 juin 2010 pour publier cet article : il parle d’expériences dont on n’ose pas parler en général ; il fallait aussi que j’attende suffisamment pour vérifier si effectivement j’étais guérie.

Je ne peux pas expliquer ce qui s’est passé. Je ne sais pas si tout ce que j’ai tenté pour en sortir a été utile pour moi et peut être utile à d’autres. Chacun fait sa propre expérience. Ce que j’ai vécu peut être inspirant. Je peux seulement en conclure maintenant que nous avons comme êtres humains à être très humbles devant notre mystère et que nous dépendons largement de notre corps physique dont il faut prendre grand soin (satisfaire ses besoins physiques, éventuellement, médicaments) mais aussi sans doute et peut-être aussi des besoins psychologiques et spirituels. C’est mon avis maintenant que je partage et que je discuterai avec plaisir. Il pourra évoluer.