Ce n’est pas de l’indifférence. Il y a les malheurs du monde. C’est l’objet principal des journaux télévisés. On peut être touchés, vouloir apporter notre contribution pour les soulager. Mais est-ce utile, parce que le monde est rempli de misères, de vivre sans joie ?
S’il y avait bien quelqu’un de joyeux, c’était Soeur Emmanuelle, qui vivait avec les chiffonniers du Caire. J’oserais dire que, sans certains boulets matériels, on peut se sentir plus léger et joyeux à condition bien entendu que les premiers besoins physiques soient satisfaits.
Et si un malheur s’abat sur nous ? Il semble qu’il n’y ait pas d’issue à notre douleur. Ce deuil doit se faire. Mais au fond, cette souffrance a-t-elle un sens ? Ne pouvons-nous le moment venu, tenter de déceler un rayon de lumière sous une porte fermée ? Et découvrir qu’il n’est pas si difficile d’ouvrir la porte sur la vie qui continue, sans en être culpabilisé ?
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