Ainsi, chaque fois qu’on appelle un citoyen "consommateur", fût-ce dans les études les plus "objectives", on ne se contente pas de photographier sa réalité sous l’angle de la consommation : on lui rappelle que c’est là sa destination, son essence d’acteur social, sa vocation. Bref, sous le couvert d’une simple dénomination, on l’enferme déjà dans une idéologie. On le conditionne à ne se voir et à ne se vivre lui-même que comme consommateur de la vie, sous toutes ses formes, des plus concrètes aux plus symboliques. Car, nous dit Huxley, "tel est le but de tout conditionnement : faire aimer aux gens la destination sociale à laquelle ils ne peuvent échapper". François Brune
Nous disons "consom’acteurs"... car la consommation est aussi un lieu de pouvoir à condition que les consom’acteurs s’organisent, les jeunes en particulier, et se donnent les moyens de leur action.
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