Les consommateurs (trices) ignorent souvent qu’ils (elles) sont des rois et des reines. Chaque achat est un vote car il implique un choix. Dans quelle mesure ce choix est-il éclairé, conscient ? Il a bien souvent des conséquences sur la santé, le bien-être, les nôtres et celle et celui des peuples de pays en voie de développement, sur l’environnement, l’état des ressources, le devenir de la terre, l’avenir de nos descendants… Pensons notamment par exemple à l’alimentation, d’où viennent les produits notamment animaux et laitiers, de quoi notre corps a-t-il besoin, et les vêtements... Nous sommes d’autant plus concernés que se profilent les fêtes de Noël et de Nouvel An qui sont l’occasion de faire des cadeaux. Qu’on pense aussi à l’éducation des enfants et des jeunes.

BND (Buy Nothing Day), journée mondiale sans achats. Elle a lieu le dernier samedi de novembre en Belgique et en France. Ailleurs, tout dépend quel est le jour commercial le plus important. Il peut être le dernier vendredi.

Elle est née en 1992 au Canada à l’initiative de Ted Dave, artiste ou publicitaire des Adbusters (ad = advertising, publicité et buster = dans le sens de destructeur, casseur, éliminateur) à la fois un magazine et une fondation cf leur site avec comme slogan « enough is enough », assez, c’est assez. En France : ce mouvement a été traduit par Casseurs de pub et par « Résistance à l’agression publicitaire » (RAP) cf le site ,ceci en réaction au Black Friday qui encourage une frénésie d’achats. Cette journée est située le lendemain de thanksgiving. Elle occasionne des embouteillages, des morts...

La journée sans achats. Sans achats est symbolique. C’est l’occasion de réfléchir sur quatre thèmes en relation avec les achats :

1) La publicité : elle est envahissante. Elle nous manipule pour nous faire acheter n’importe quoi. C’est intéressant d’apprendre à l’école à décoder les images et les commentaires publicitaires. Et par exemple, créer une publicité pour l’eau gratuite et saine… (être positif).

2) La publicité risque d’entraîner une surconsommation, une consommation de ce qu’on peut qualifier de superflu. Mais c’est quoi, du superflu ? Acheter ou ne pas acheter ?

 Première question à se poser : en ai-je vraiment besoin ? Il faut pouvoir distinguer besoin vital, manières de satisfaire ce besoin ou désirs et envies : J’ai besoin d’une mobylette, ce n’est pas un besoin vital, quels besoins cache ce désir ? Qu’on pense aussi aux achats sur internet qui surchargent le service postal et aux vêtements dont même les ressourceries ne savent plus quoi faire.
 De plus, nous sommes dans une période où on réfléchit traditionnellement aux cadeaux qu’on va mettre sous le sapin. Déjà lors, le manque de moyens fait déjà réfléchir à une méthode plus économique. Par exemple, un tirage au sort… ou un cadeau qui n’a rien coûté ou très peu, du fait main, du 2ème main, de la récupération…
 La surconsommation entraîne des transports inutiles, du suremballage, des déchets… De plus, elle implique l’exploitation des populations du tiers-monde… Enfin, elle peut avoir comme corollaire du surendettement.
 Qu’on pense aussi à l’éducation des enfants pour leur santé, leur bien-être, et la survie de la terre.

3) La surexploitation des ressources planétaires périssables : les forêts, les minéraux et l’eau a entrainé une pollution, une perte de biodiversité et une érosion des sols. Le 1er août 2024 était le jour du dépassement de la terre, c’est-à-dire une estimation du moment où l’humanité a épuisé le budget de la nature pour l’année, autrement dit, consommé l’ensemble des ressources que la planète peut régénérer en un an. Les ressources sont prélevées plus rapidement qu’elles ne sont reconstituées cf climate consulting selectra. Comment pouvons-nous prévenir l’épuisement des ressources naturelles ? En adoptant des pratiques durables (voir ci-dessous), en réduisant la surconsommation (on y revient), en favorisant l’économie circulaire (acheter du recyclé, recycler, récupérer, réparer, réutiliser…) (6 R : réduire...), en préservant les écosystèmes et en promouvant l’éducation à l’environnement.

4) Inégalités planétaires Sur le site d’Oxfam France : La fortune des 5 hommes les plus riches a grimpé de 114 % depuis 2020.
 La fortune des milliardaires a augmenté de 3 300 milliards de dollars depuis 2020, à une vitesse 3 fois plus rapide que celle de l’inflation.
 Les 1 % des plus riches possèdent 48 % de tous les actifs financiers mondiaux.
 Les pays riches du Nord détiennent 69 % des richesses mondiales et accueillent 74 % des richesses des milliardaires alors qu’ils n’abritent que 21 % de la population mondiale.
 Au rythme actuel, il faudrait plus de deux siècles pour mettre fin à la pauvreté, mais dans à peine 10 ans nous pourrions voir pour la première fois la fortune d’un multimilliardaire franchir le cap des 1 000 milliards de dollars. Avoir 1 000 milliards, c’est comme gagner plus d’un million d’euros par jour depuis la naissance de Jésus-Christ.
 Sept des dix plus grandes entreprises mondiales sont dirigées par un·e milliardaire.
 148 grandes entreprises ont réalisé 1800 milliards de dollars de bénéfices cumulés – soit 52 % de plus en moyenne sur les 3 dernières années – et distribué d’énormes dividendes à de riches actionnaires tandis que des centaines de millions de personnes ont été confrontées à des réductions de salaires réels.

Des idées d’actions le jour de la journée sans achats Des stands pour se servir et donner, des hommes ou femmes sandwichs avec un panneau : le bonheur, c’est par ici et une flèche, ce qui fait qu’on tourne en rond… , des distribution d’eau gratuite, des stands de bricolages de cadeaux avec des produits de récupération… des "cercles de silence" (Suisse)...

Green ou Blue Friday

Sur le site de Interenvironnement Wallonie : le green ou blue Friday pour lutter contre l’hyper-consommation :

  Le green Friday (en France) L’événement veut dénoncer les effets néfastes sur l’environnement occasionnés par le Black Friday et proposer des alternatives. Vu les enjeux climatiques, il remet en cause la consommation qui continue d’aller vers le « toujours plus ». Près de 560 enseignes ont pris part au Green Friday en 2022, sans doute encore davantage cette année ?

 Le blue Friday en Belgique : Réponse au Black Friday de la part des marques Belges engagées. Elles s’engagent à ne pas faire de réduction sur leurs produits ce vendredi. À la place, elles encouragent une consommation responsable et reversent une partie de leurs bénéfices de ce vendredi à une association environnementale ou sociale. Lien sur le site.

Voir aussile Réseau Québécois pour la simplicité volontaire : qui invite à une cure de sobriété.

Sur le site du Le Réseau Interreactif :

La Journée mondiale sans achats vise à faire prendre conscience que le rythme de consommation adopté dans les pays industrialisés (surtout en Amérique du Nord et en Europe) n’est pas viable pour l’avenir de notre planète. Gardons en tête que derrière nos achats se cachent de la consommation d’énergie, de la production d’électricité (loin d’être toujours "verte"), du transport polluant sur des milliers de kilomètres et la production d’une quantité impressionnante de déchets au quotidien.

Malheureusement, nous vivons dans une société où la (sur)consommation est tellement encouragée qu’il nous semble parfois impossible de la limiter à ce dont nous avons réellement besoin. Profitons donc de la Journée mondiale sans achats pour faire le premier pas et dire "NON !" à la consommation pour 24 heures… Qui sait : cela nous permettra peut-être de réaliser que si nous consacrions autant de temps et d’importance aux "êtres" qu’aux "avoirs" et au "paraître", notre planète serait en bien meilleure santé !

Quels sont les objectifs du développement durable  ?

cf le site de l’Union Européenne

Sur le site du pacte mondial : Le développement durable se situe au carrefour de trois dimensions : économique, environnementale et sociale.