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Boire, besoin vital
     
   
   
 
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      Boire, besoin vital
    Etude préliminaire sur la consommation des jeunes (1997)
    Enquête qualitative par le Centre de Diffusion de la Culture Sanitaire, supervisé par PROMES, Ecole de Santé Publique de l’Université Libre de Bruxelles, à l’initiative du RéAJC. Deux publications : le compte-rendu de la démarche et le rapport des paroles des jeunes. Avec le soutien du Service de la Jeunesse de la CF.

Boire de l’eau quand on veut , si possible "bonne et fraîche" : revendication commune à beaucoup de jeunes, (et de moins jeunes aussi sans doute) ! Cela vous paraît évident et simple à satisfaire ? Eh bien, non !

Dans le cadre de notre enquête qualitative sur la consommation de boissons auprès d’une centaine de jeunes, la plupart des jeunes interviewés ont fortement exprimé leur manque d’eau à l’école : distributeurs de boissons uniquement sucrées, eau rare et chère, eau du robinet parfois imbuvable quand elle est accessible. Certains se privent de boire pendant toute une journée !

Ils proposent eux-mêmes des solutions : par exemple, l’installation de « fontaines » moyennant si nécessaire une modeste contribution financière par élève. (Et pourquoi pas ministérielle ?)

En fait, il est possible de résoudre le problème de l’eau dans toutes les écoles. Différentes solutions existent, certaines tout à fait abordables financièrement et sûres, comme les « robinets fontaines », là où l’eau de distribution a bon goût, déjà généralisés dans des pays comme les USA et le QUEBEC. Les Directions d’écoles devraient être tout à fait rassurées. Le RéAJC est convaincu que permettre aux jeunes, y compris aux plus démunis, de boire de l’eau de qualité quand ils ont soif empêcherait des difficultés dues à l’insatisfaction d’un besoin vital, urgent et élémentaire. [1]

Boire est le troisième besoin vital en ordre d’urgence, après la sécurité physique et l’oxygène. Il est le premier dont la satisfaction implique concrètement des choix individuels et collectifs liés à la fois au budget, à la santé, à l’environnement.

La santé exige de boire au moins 1 litre ½ par jour. Les choix de boissons par les jeunes, pour autant qu’il y ait effectivement choix parce que les boissons sont disponibles et leur composition connue, ne sont pas toujours judicieux, c’est le moins qu’on puisse dire.

Mais aussi, pourquoi les excès de boissons alcoolisées et, plus grave encore, pourquoi le rush dans les « méga-dancings » sur lesdits « smart drinks », ces boissons « super-énergétisantes » ? A y regarder de plus prêt, se désaltérer en faisant du tort à sa santé peut s’expliquer par l’envie de satisfaire d’autres besoins inexprimés : par exemple, les besoins de contacts, de reconnaissance, d’appartenance.

Dans l’attente de la généralisation d’une éducation préventive à partir de l’écoute des jeunes, il est urgent d’obtenir en Belgique, à l’instar d’autres pays, l’interdiction légale des boissons-pièges.

Pour sur le thème de Boire de l’eau, besoin vital ici :


[1] Depuis, grâce notamment à la Maison de l’Eau et de la Vie, 60 écoles bruxelloises ont accepté d’installer des robinets-fontaines.